Interview de Monsieur Fabuleux
Cette interview a été entierement relue et amendée par Monsieur Fabuleux.
Le Monde : On susurre que Monsieur Sarkozy n'aurait implanté ses radars automatiques que dans le seul but de vous nuire. Est-ce exact ?
Monsieur Fabuleux : Je peux vous confirmer que je suis bien la cible de ce que l'on pourrait appeler un vaste complot d'État. J'ai même du m'exiler quelques temps aux Conodo. Il est évident qu'entre Monsieur Sarkozy et moi-même, c'est désormais une affaire personnelle. Il a même dit "Je reviens à l’intérieur pour fister Monsieur Fabuleux".
En fait, j'entends bien utiliser mon blog comme un puissant lobby médiatique, afin de renverser Monsieur Sarkozy grâce à des articles fins, profonds et particulièrement déstabilisants pour la Ve République. D'ailleurs, pour tout vous dire, j'espère bien prendre le contrôle du pays un jour prochain, et croyez moi, certains vont payer : Fisc, contractuelles, préposés aux radars, conducteurs de bus, profs de droit des biens et Jean-Louis Debré.
Le Monde : Que pensez vous apporter au petit monde des Web Logs ?
Monsieur Fabuleux : Beaucoup de chose. De la bonne humeur, de l'entrain, de la malice bien sûr, mais surtout une approche radicalement nouvelle de l'interaction globeur-lecteur, dans un cadre plus mondialisé. Je pense qu'il est nécessaire de redynamiser l'espace-paragraphe et sous-tendre la problématique de chaque texte de manière plus formaliste. Il faut sortir des carcans rédactionnels passéistes, moderniser les champs lexicaux, resserrer la grille de lecture en l'adaptant à mon cœur de cible.
Le Monde : Pensez vous que le General de Gaulle aurait aimé votre blog ?
Monsieur Fabuleux : Sous son apparence bourrue, Charlie était un grand amateur de media. D'ailleurs, n'a-t-il pas déclaré " Quand je veux rigoler, j'achète Le Monde ". Est-ce qu'il aurait aimé mon blog ? C'est une question difficile, évidemment, mais si l'on considère qu'il a toujours su garder autour de lui un ou deux gros déconneurs (les plus érudits d'entre-vous se rappellent certainement du duo que formaient Georges Pompidou et Papa Debré) on peut penser qu'il aurait apprécié lire ces lignes.
Le Monde : Aimez-vous les courgettes ?
Monsieur Fabuleux : C'est une très bonne question. Vous savez aujourd'hui, pour un blogueur, la question des courgettes est essentielle. C'est un débat sur lequel on ne peut pas passer en coup de vent. Il faut étudier le problème et trouver des solutions efficaces qui ne lèsent aucune des parties. Il faut savoir dire le fonds de sa pensée avec audace et courage. A mon avis le 21eme siecle sera courgette ou ne sera pas.
Le Monde : Qu'allez vous transmettre comme message sur votre Blog ?
Monsieur Fabuleux : Au delà du syncrétisme culturel évident qui émane de ce projet à forte valeur culturelle ajoutée, je veux bien sur flatter mon ego en racontant ma life à qui veut bien la lire.
En outre, il y a, bien entendu, ce désir de fonder une nouvelle religion dont je serais le messie afin que toutes les filles qui passent se disent : "Hummmn Monsieur Fabuleux, il a un beau petit culte".
Mis à part ça, comme toutes les religions, je vais promouvoir la charité, la tolérance, le pardon et la paix des âmes. Et puis aussi sex, drogs and wock'ene'roll. Peut-être que j'irais même jusqu'à conceptualiser l'humanisme jeune.
Le Monde : Vous êtes actuellement en école de commerce où la vulgarité peut atteindre des sommets. Qu'en sera t-il de votre blog ?
Monsieur Fabuleux : Et voilà, putain, ça recommence. Vous faites vraiment chier, vous autres, les journalistes. Il suffit que l'on écrive " sacrebleu " ou " caca boudin " par inadvertance et hop, ça vous poursuit toute votre chienne de vie. Certes, en école c'est la fête du slip, mais il n'y a vraiment pas de quoi bouffer un string. Si mon blog sera un blog vulgaire ? Sachez que ce n'est pas le genre de la maison. Et quand bien même il le serait, qu'est ce que ça peut te foutre, connard ? Ouais, c'est ça, va poser tes questions ailleurs, enculé.